Le "Per ipsum"



Le « Per ipsum » conclut le Canon (cf. "L’encadrement" des éléments de la messe).

L’hostie y représente le Christ, « le pain du ciel », par qui descend toute grâce, et par qui tout s’élève glorifié en Dieu ; le calice représente le cœur ou centre de notre monde, le « lieu » du contact avec le divin.

Aux mots « Per ip+sum, et cum ip+so, et in ip+so »[1], le célébrant fait avec l’hostie trois signes de croix au-dessus du calice, signes par lesquels la grâce descend sur le « cœur du monde » ; puis, aux mots « est tibi Deo Patri + omnipotenti, in unitate Spiritus + Sancti », il fait deux signes « en dehors », ou plutôt « au-delà » du calice (donc au-delà de notre monde), signes par lesquels les êtres s’élèvent en Dieu, « glorifiés », c’est-à-dire « transformés » (au sens étymologique du terme : affranchis des limitations de la forme cf. le ch.XXVI des Aperçus sur l'initiation, ou encore Sur la glorification du travail) ; et cette transformation ou glorification finale est exprimée par la conclusion du Per ipsum, où le célebrant, aux mots « homnis honor et gloria », élève le calice (surmonté de l’hostie), comme pour indiquer qu’il s’élève au-delà de ce bas monde.



[1]  Cf. René Guénon, Er-Rûh.


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